Dans la plupart des pays occidentaux, la mort est un sujet tabou. Pourtant, évoquer la mort avec la personne en phase terminale et ses proches peut les soulager tous deux et contribuer à ce que les souhaits ultimes soient honorés. C’est justement le rôle d’une thanadoula. Ce professionnel non-médical propose d'accompagner les personnes en fin de vie et leurs familles dans leurs derniers instants, en leur apportant non seulement un soutien psychologique, mais aussi en les aidant à organiser des funérailles personnalisées. Son but est aussi d’offrir au cercle familial proche l’opportunité de se réapproprier ce moment de vie, en contribuant à soulager sa peine et en l’aidant à entreprendre le « travail de deuil ».
Pour autant, à l’heure d’aujourd’hui, si les doulas de naissance sont parvenues à se faire une place dans la société, le recours à une doula de fin de vie peine encore à se démocratiser, malgré différentes formations qui émergent à travers le monde. Tout cela évolue doucement, mais sûrement, et il y a fort à parier qu’à l’avenir, de plus en plus de personnes souhaitent reprendre le contrôle sur les décisions qui concernent leur vie et leur mort.
Les doulas de fin de vie existent depuis plusieurs années dans différents pays comme en Angleterre ou aux USA, d'ailleurs dans les pays anglophone, une doula de fin de vie est appelée Soul Midwife traduction : sage femme de l'âme.
En Suisse, la formation de doula de fin de vie est donnée par Rosette Poletti (IRFAP l’Institut de recherche et de formation à l’accompagnement des personnes en situation difficile). Je suis actuellement en formation.
Le rôle de doula n’est pas de se substituer aux soignants ni à la famille mais elle s’inscrit dans une démarche d’accompagnement aux préparatifs de ce dernier voyage elle peut également répondre aux questions autour de la mort et accompagner avec bienveillance et humilité sur la peur de mourir.
On peut accompagner la personne à régler certaines sujets comme par exemple se rapprocher de leurs familles ou de proche en conflit, de les encourager à dire ou à écrire ce qu’ils aimerait encore partager, de pardonner où de se pardonner. Les aider à regarder la mort avec moins de frayeur.
Les accompagner à avoir une qualité de vie jusqu’au bout. Les aider pour leurs funérailles si besoin … Se préparer à mourir est aussi passer le deuil. Le deuil d'une vie, de ce qu'ils sont. Une doula fin de vie est en quelque sorte une facilitatrice durant ce passage elle pourrait être garante du bien-être physique, émotionnel et spirituel tout en sachant qu’il est important d'avoir une éthique rigoureuse car on s’adresse à des personnes vulnérables et à des familles en souffrance.